Skiing Noshaq

    Skiing Noshaq
    un roadmovie vers l’Afghanistan
    Par Loïs Robatel et Arnaud Cottet
    Avec David Lavie, Nicolas Bossard et Serge Thélin
    Édité par Jules Guarneri

    logo-skiing-noshaq-©cause2015

    On est en automne 2014 quand l’idée prend forme. Portés par l’obstination d’une passion qui les attire sans relâche à la découverte de destinations toujours plus insolites pour la pratique de leur éternel dada, le freeski, Lois Robatel et Arnaud Cottet se renvoient la persistance de visions des montagnes perdues d’Afghanistan, souvenirs de leurs pèlerinages respectifs.

    Tout juste le temps de fomenter les plans d’un projet d’expédition, que le hasard s’en mêle. Au même moment, le réalisateur Nicolas Bossard prend contact pour émettre les contours d’un même mirage Afghan: l’ascension du Noshaq, sommet titanesque pointant à 7’492m.

    Les choses s’emballent, l’équipe ne tarde pas à dénicher les traces d’une expédition vieille de 45 ans mettant en scène le succès d’un groupe d’autrichiens dans ce qui constitua l’unique tentative de skier ce sommet dans son intégralité.

    Le défi est lancé. Le motif en serait la réalisation d’un documentaire autour d’une nouvelle expédition. Celle-ci, sur les pas reflétés de l’ancienne, révèlerait les nuances vertigineuses niveau conditions de vie et climat politique d’une ère à à l’autre d’un pays criblé depuis lors par des décennies de guerres et de crises intestines.

    Mi-avril 2015, la route est tracée. À bord d’un bus Toyota aménagé, Lois et Arnaud en selle dévorent avec furie les kilomètres en faisant défiler à l’infini les paysages. La montagne en ligne de mire, perdue dans le lointain, prétexte abstrait à l’aventure humaine à travers des régions parsemées de trésors endormis, à titiller d’une téméraire curiosité.

    Escales notables en Italie, en Grèce, en Turquie, au Kurdistan et en Iran: les contrastes culturels font de plus en plus parler leur richesse exotique. Le charisme puissant d’Arnaud et Lois couplé à un esprit d’aventure endurci à tout épreuve leur permet les expériences les plus brutes, la maîtrise de tout obstacle, à l’abri de tous déboires. Ils poursuivent en hâte parmi les républiques d’Asie centrale. Les conflits en cause d’un fort repliement sur soi, l’Afghanistan barre toutes ses portes occidentales. Les voyageurs doivent contourner par le nord à travers le Turkménistan et l’Ouzbékistan.

    Un rendez-vous avec Nicolas, Serge et David à Douchanbé, au Tadjikistan, les entraîne. Ils ne manquent pas au rancart. L’équipe finalement au complet et en phase avec son but, le bus prend la Pamir Highway, traverse le Piandj et pénètre en terre promise. On est en juin 2015. L’entrée en Afghanistan demeure toujours une expérience stupéfiante, synonyme d’un bond en arrière de 50 ans. Fascinant pays.

    Les choses sérieuses commencent. Plus question de repousser l’échéance de conditionnement mental requis. Ils parviennent au village d’Ishkahim qui sera leur point de chute avant l’affrontement des hauteurs. Après d’interminables préparatifs et de procédures rébarbatives de prises de contact avec les locaux et représentants d’autorité, l’expédition suisse pointe enfin les pas sur les pentes de la chaîne de l’Hindu-Kush. 3 jours de marche en compagnie de 30 porteurs et 10 mules les amènent à leur camp de base aux abords du Noshaq. Laissés seuls et perchés au sein de cet espace grandiose, le groupe guète son moment alors que la neige tombe avec une exceptionnelle abondance autour d’eux, assombrissant leur dessein…

    Qu’en sera-t-il? Peut-on parler de succès dans l’abandon? Une entreprise menée à ce stade ultime, lorsque la proximité de l’objectif tente à tel point le risque, la prudence et le réalisme doivent impérativement l’emporter: la neige était trop conséquente, le danger trop viscéral, il a fallu s’y résigner. Se faire prendre dans une avalanche fut une mise en garde suffisante. La montagne. On ne dédaigne pas sa seigneurie: il n’y a certes qu’à avouer son humilité face à une telle majesté. Avec fierté.

    Les membres de l’expédition peuvent se vanter aujourd’hui d’en être revenus saufs. Et toute tentative sincère ne se solde jamais en échec. La preuve, ils nous ramènent – entre-autre – ce palpitant court-métrage en trophée: “Skiing Noshaq”.

    Visitez skiingnoshaq.com pour plus de détails sur l’aventure ainsi que des infos quant aux dates de sortie officielle du film.

    texte: P. von Arx

    Design Graphique: Naomi Gallay

    Montage Image: Jules Guarneri

    Montage Son: Marc Alberisio

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