Jeudi 20 Février dernier, aux rythmes entraînants de jazz et de blues issus du légendaire delta du Mississippi, les agents Adrian Meredith et Gérald Gerber nous accueillaient au sein des locaux conviviaux de l’Association du Sapin à Renens pour nous présenter le film d’énoncé théorique de leur thèse de master en architecture à l’EPFL, axé sur la ville de la Nouvelle Orléans.
“La ville […] a, depuis toujours, dû se prémunir à l’égard de ses eaux environnantes (marais, lac et rivière). Cette prise d’assaut de l’urbanité par la nature n’a de cesse de révéler toutes ses faiblesses lors de situations extrêmes auxquelles elle s’expose régulièrement, telles que les inondations ou les ouragans. Les digues, canaux de drainage et stations de pompage constituant le principal dispositif anti-inondation, sont devenus des éléments indispensables à la survie de la ville. Ces infrastructures ont ainsi largement contribué au développement de la ville, et influencent fortement les conditions actuelles de vie intra-urbaine. La cité est confinée dans ses limites bien définies, mais n’arrête néanmoins pas d’évoluer au sein de son enceinte.
“Cela dit, depuis les ravages laissés par l’ouragan Katrina survenu en 2005, qui avait inondé et paralysé le système urbain dans son ensemble, de nombreuses questions peuvent être soulevées quant à la cohérence d’une telle structure de ville.
“Comment la Nouvelle Orléans peut-elle se développer de façon durable en tenant compte de cette tension entre les environnements urbain et naturel? Comment l’abondance d’eau peut-elle être réévaluée dans un contexte aussi fragile? Et comment cela affecterait les domaines sociaux, urbains et architecturaux de la ville?”
Le moins qu’on puisse dire, est que les plans esthétiquement équilibrés du documentaire d’Adrian et Gérald ainsi que les scènes d’interviews charismatiques sont parvenus de manière tout à fait inspirée à montrer l’effet de cette réalité sur la population et les idéologies locales!
Pour plus de documentation, n’hésitez pas à visiter le blog élaboré dans le cadre de ce fascinant travail: