PIKA

    Pika: A Cause freeski short film
    Production Arnaud Cottet
    Réalisation/Edition Jules Guarneri
    avec la présence de Renaud Langel

    Fin avril 2016, nous partons direction l’Alaska. Depuis des années, nous rêvions de toucher cette neige si particulière dont tout le monde parle. En quelques semaines, nous nous informons sur les possibilités de camper sur un glacier et de rider les couloirs environnants. Les infos tombent rapidement et nous dirigent vers le parc national du Denali (anciennement Mt McKinley). A mi-chemin entre le plus haut sommet d’Amérique du nord et la petit ville de Talkeetna se trouve une zone appelée “Little Switzerland”. C’est là que se trouve le “Pika Glacier”, situé à 1800 m d’altitude, entouré de couloirs raides et de roches anthracites, somptueuses.

    L’accès est facile. L’avion nous permet d’emporter une grande quantité de matériel et de nourriture, ce qui augmente considérablement le confort de ce trip « camping ». Il est assez rare dans une expedition d’avoir presque aucune limite de poids. Ce luxe nous permet de pouvoir cuisiner des produits frais tous les jours et de se faire plaisir avec les apéros de fin de journée.

    Si nous n’avions pas vu le soleil les 10 premiers jours en Alaska, dès notre atterrissage sur le glacier, la météo est avec nous.

    Cela nous permet de pouvoir optimiser les premiers jours pour filmer les quelques lignes intéressantes autour du camp de base. La neige est incroyable, et la sensation de monter des pentes si raides dans de la poudreuse est assez déconcertante. La neige colle vraiment à la montagne. Ce n’est pas une légende.

    A ces latitudes, le soleil n’est jamais très loin et les nuits ne durent que quelques heures: il nous arrive de commencer des sessions shooting à 5 heures du matin et de filmer les dernières lignes à 22 heures.

    Après quatre jours à se faire plaisir, nous sommes rattrapés par une mauvaise météo et un réchauffement qui s’éternise. Quelques heures de beau par-ci par-là nous donnent encore l’occasion d’aller découvrir des spots un peu plus éloigné de notre campement, mais le gros du trip est passé. Nous passerons les derniers jours dans cet endroit magique bloqué dans notre tente à cause du mauvais temps. Nous redécouvrons alors des petits plaisirs simples mais qui prennent tellement de sens lorsque l’on se trouve coupé de tout: lecture, poker, et discussions sur la vie meublent nos journées.

    C’était aussi un peu pour cela qu’on était partis là-bas.

    ©Cause2016
    Poster: © Kilian Amendola
    Photo: © Jules Guarneri