Un petit flash-back imagé sur l’évènement cinématographique de prestige qui s’est tenu au sein de l’amphithéâtre Marcel Perrin du complexe Cause à Gland le 11 Septembre dernier: le Ballastière International Film Festival of Lessismore? y avait en effet élu résidence pour une très attendue seconde édition, à la plus grande joie d’une foule de cinéastes en herbe, expérimentateurs de l’image avides de moments forts et de rires, venus présenter leurs perles nouvelles dans une ambiance joyeusement décalée (de plusieurs degrés).

Le B.I.F.F.L., c’est beaucoup plus qu’un simple festival de courts-métrages amateurs. Pour citer le grand absent de cet incontournable rendez-vous pour tout adepte du 7ème art, son co-fondateur Nikola Sanz, “l’idée principale derrière ce projet c’était de promouvoir la création audio-visuelle autour de nous, et de faire partager un petit peu de ce plaisir!”

Un appel à la créativité donc, ouverte à tous, sur l’élan de l’accessibilité croissante à la pratique pourvue par les gadgets de la technologie moderne. Un espace de partage, où le temps d’une soirée, chacun peut s’offrir le loisir de se glisser dans la peau de l’artiste et ressentir la gloire d’une part, et d’autre cette vulnérabilité connue de tout créateur, qui nait de l’épreuve de mise à nu exposée au regard extérieur. Un moment de détente enfin, où humour et convivialité se mêlent juste pour le plaisir.

Le format modifié cette année, restreignant la durée des films à 3-4 minutes au maximum, a amené le plein de satisfaction à Frédéric Goncerut, l’autre moitié du duo gagnant à l’origine du concept: le public a eu le temps d’arriver, de profiter des saveurs au buffet, de trinquer une bonne bière à la pompe – ou, à défaut, autres surfs, spritz et criquets à la carte – avant d’entamer les projections qui devaient bénéficier cette fois d’une entr’acte, au grand soulagement du jury soumis aux rudes pressions du rôle de partialité face à l’abondance de visions brutales et béates débordant de l’écran.

On ne peut résister ici l’impulsion de faire une immense révérence à l’initiative et la spontanéité des apports de tous les amis impliqués dans la réussite de cette soirée, particulièrement aux efforts et talents culinaires de Claudia Véron, Jonathan Manansala et Max Jaccaud, ainsi qu’à la prodigalité de tous les pâtissiers parmi la bienveillante audience du Biffl, à l’art viticole et la copieuse bonté de la famille Ris au Domaine de Fischer, et bien sûr à la générosité et l’illustre savoir-faire des maîtres houblonneurs de la Brasserie BFM. Last but not least, une ovation céleste et la Biffle d’Or à Fred pour sa magnanime présidence sur toute l’organisation!

Passons au palmarès de cette magnifique édition 2015 où les cinéastes nous ont tant fait rire et rêver: parmi la grande vingtaine de films en compétition, 6 d’entre eux ont été récompensés selon des catégories bien déterminées:

le Prix Bertrand Piccard du film qui fait le plus voyager a été décerné à Charlotte Goncerut et Benoît de Buren pour leur film Chale-Chalo:

le Prix Jean-Marc Richard du film qui transmet le plus beau message, les plus belles valeurs, a été décerné à Claudia Véron, Chantal Affentrager et Valérie Sordet pour leur film Narcissistic à Dubrovnik:

le Prix Bastian Baker du film avec la meilleure utilisation du son a été décerné au Facilicateur Jérôme Saugy pour son film le Délit de Sale Gueule:

le Prix Jean-Claude Van Damme du film qui tabasse le plus, qui décoiffe, a été décerné à Mathieu Fasel, Tomas Carl et Samuel L. Matthews pour leur film 11 Septembre:

le Prix Toulouse-Lautrec du film avec la plus belle photographie a été décerné à Guillaume Levallois pour son film le Traité de Langue et d’Absurdité:

Et finalement, le PrixJean-Marie Bigard du film qui fait le plus rire a été décerné à Vladimir Sanz pour son film Hug:

On se quitte sur les beaux clichés de la soirée capturés par l’objectif d’Adrian Meredith, avec l’espoir de vous (re)voir l’année prochaine toujours plus passionnés sur le tapis rouge du B.i.f.f.l., le festival qui claque!