Skifahren mit Shiiten: le quotidien généraliste munichois consacre une page sport dans son édition papier et numérique sur la sortie du court-métrage Salam Azizam, réalisé par Cause dans le cadre du projet Werideiniran. Un article signé Bence Jünnemann-Illés illustré par les clichés de Ruedi Flück.
Pas qu’une course …
Ai-je réussi, ai-je échoué ? Qu’il est douloureux de ne pas savoir…
Le besoin presse pourtant. Je veux connaitre l’attitude à adopter. Dois-je être content, fier … satisfait ou dois-je me montrer déçu, triste … insatisfait. Certains diront que c’est le monde à l’envers. Normalement, les émotions viennent d’elles-mêmes, se propagent et influencent notre attitude. Néanmoins, lorsqu’on y lit pas comme dans un livre, on se repose sur des indices plus rationnels pour traduire son humeur.
A priori, l’échec semble flagrant. On est loin de l’objectif “smart” fixé au préalable. Déchantons donc et regardons les choses en face. Je n’ai pas été à la hauteur, un point c’est tout.
Ne nous apitoyons pas. Une sagesse nous anime parfois et nous permet de prendre un peu de recul. Tout n’est pas à jeter. Quel chemin parcouru depuis la convalescence ?! Quels changements dans notre quotidien ?! J’ai progressé, je le vois et je me sens mieux. Tout ceci m’a aidé d’une manière ou d’une autre c’est sûr.
– N’ai-je donc pas eu les yeux plus gros que le ventre ? N’ai-je pas simplement sous-estimé ce qu’il fallait pour y arriver ? Allez… avec quelques mois, peut-être, semaines de plus, ce serait passé. –
Lorsqu’il est si facile de trouver les raisons d’un échec, c’est qu’il s’agit d’excuses. Point d’apprentissage donc… on se répétera… à l’infini s’il le faut, c’est affligeant.
Le syndrome classique d’un objectif considéré, à posteriori, comme trop haut en est un parfait exemple… Comment peut-il avoir été juste pendant des mois et soudain trop haut le lendemain ? Si les vraies raisons nous échappent donc… voilà une question qui mérite d’être posée.
Ma réponse est qu’il m’a servi. Cet objectif trop ambitieux m’a poussé hors de cette fameuse zone de confort, m’a empêché de gérer et m’a amené sur le fil du rasoir à chaque sortie. Il m’a blessé et m’a trainé dans la boue à chaque fois que je me suis résigné à prendre les baffes que donne la vie. Il me suffisait d’y croire pour me jeter à l’eau.
– J’ai donc réussi !!?
– Non, tu as échoué et c’est mieux ainsi…
…une seconde, deux secondes, trois secondes…
ça monte au cerveau
Entre échec et réussite, mon attitude restera donc indéterminée ce soir… Je reste dans cette zone grise qui ne nous dit finalement jamais exactement comment les choses doivent être vécues.
La blague dans tout cela est que j’écris avant de vivre l’expérience.
Tout se passera samedi, mais je me connais trop bien. Mes limites, mes capacités… Je n’irai pas plus loin que ce que je supporterai. Aucune motivation ou ressource inexplorée me fera passer un ultime cap. Je ne pourrai donc QUE me montrer aussi bon que ce que je suis… ou alors juste moins bon.
Course de l’Escalade, 2015
Samedi 5 décembre
Vieille-ville, Genève
Coureur : T. Huwiler
Photo : S. Saugy
Texte : J. Saugy
Music : Grandbrothers – Rotor
Chale-Chalo
Un film de
Charlotte De Buren
et Benoît Goncerut
Allez, on y va! Voici Chale-Chalo, lauréat du prix Bertrand Piccard au prestigieux B.I.F.F.L. 2015, dans sa version intégrale. Un sympa petit court-métrage suivant les pas néophytes d’une cordée hindoue en trekking sur quelque hauteur sacrée du royaume de Girisha.
Spontanément conçu et tourné en l’espace de 24 heures, ce modeste documentaire empreint de sensibilité révèle humblement l’humanité touchante des randonneurs, parvenant à capturer quelques fragments d’une authenticité qui fait sourire et laisse songeur… Que dire? Ca inspire le bonheur.
MAP15
Une vidéo par Adrian Meredith
Pour l’association ASAR
de la Section Architecure de l’EPFL
EXPOSITION STUDIOLO
“Les jeunes architectes diplômés de l’Epfl exposent leurs Projets de Master dans une scénographie ouverte sur l’espace public. L’ensemble de leurs travaux constitue une collection hétéroclite qui révèle à la manière d’un studiolò la sensibilité et les préoccupations des futurs professionnels.”
MAP15:
“Chaque année, les projets des étudiants diplômés sont publiés dans un livre intitulé MAP. Il s’agit d’un recueil sous forme de catalogue détaillé et ponctué de textes ou articles. Le MAP15 a eu la chance de pouvoir exposer ses travaux à l’espace d’exposition aux Arches du Grand Pont du 2 au 15 octobre 2015.”
Pour plus d’infos sur le MAP15: suivez ce lien!
Freeride Film Festival 2015: Azizam en Tournée
La tournée suisse de Salam Azizam n’a pas encore débuté que la tournée européenne est déjà presque terminée.
Avant les projections qui se tiendront ces prochains jours en Suisse, voici un petit rapport sur une semaine européenne riche en émotions, projections, kilomètres, spécialités locales et rencontres!
Samedi 7 novembre, Arnaud, Jules et Sina se rendent à Innsbruck pour l’avant-première mondiale de Salam Azizam dans le cadre du Freeride Film Festival 2015. 1400 personnes, sold out (comme finalement chaque soirée!) la tournée commence bien, les retours sur le film sont positifs et le bus qui emmène la troupe de ville en ville donne l’impression d’être en tournée avec Jay-Z, les gardes du corps en moins.
A bord de notre lounge roulant, la tournée se poursuit à Munich et son BMW Welt. Puis direction la Pologne, où Rolf et Ruedi Flück rejoignent l’équipe. Cracovie et le lendemain Varsovie, l’accueil est à chaque fois incroyable, la Pologne est un monde à part.
Ruedi est lui aussi un homme à part, raison pour laquelle il tient absolument à effectuer un périlleux avant en entrant sur scène lors de la projection à Varsovie. Malgré les craintes formulées par Arnaud, Ruedi tient bon, lance son frontflip et s’écrase sur scène devant 700 polonais admiratifs face à une telle performance et – surtout – témérité.
Pendant que Sina répond aux questions du présentateur, Ruedi le cascadeur pâlit, “Arnaud, j’ai mal à l’épaule, il faut que je descende“.
Clavicule cassée et fin de soirée à l’hôpital, les risques du métier.
Jules et Ruedi repartiront le lendemain matin, Ruedi se fera opérer au CHUV en soirée et Jules s’occupera de ses affaires, après un vol annulé bien entendu.
Sina et Arnaud sont alors rejoints par Greg et Ben à Berlin. Greg devait les rejoindre le jour d’avant à Varsovie, mais un contre-temps l’en a empêché:
A l’aéroport de Bruxelles, en stop-over entre Genève et Varsovie, Greg avait 2 heures à attendre, il a eu la bonne idée de s’essayer à la Playstation 4 à disposition pour faire passer le temps. Mal lui en a pris, le nouveau Counter Strike était bien trop distrayant, et l’avion a décollé avant la fin de la partie. 2 billets d’avion plus tard (nous vous épargnons les détails de cette nouvelle mésaventure) Greg est bien de la partie.
L’après-midi à montrer la capitale allemande à Sina, qui sort pour la première fois de sa vie d’Iran, à 35 ans. L’ancien mur, le Bundestag, Alexanderplatz, la totale. Et pour une première fois en Europe, il a une rentabilité pratiquement supérieure à celle d’un touriste japonais: 8 villes en 7 jours, des centaines d’autographes et des spécialités culinaires propres à chaque pays, le Kebab.
La projection se déroule à nouveau à merveille, l’après-projection également, Berlin oblige.
Jeudi 12 novembre, dernière étape, Vienne. La fatigue se fait gentiment ressentir et l’équipe est ravie que la tournée ne dure pas une semaine supplémentaire. C’est la dernière soirée pour Greg, Sina et Arnaud ainsi que tous les autre membres de la tournée. Une soirée qui s’effectue sous le signe de la nostalgie et de nouvelles amitiés.
Un grand merci à Harry, Manfred et Volker, les trois organisateurs du Freeride Film Festival.
A l’année prochaine – alors que nous, en attendant, on vous donne donc rendez-vous pas plus tard que cette semaine:
Mercredi 18 novembre au Café Voisins à Genève.
Vendredi 20 novembre à Champéry ou à Schwyz (double date)
Samedi 5 décembre à Bourg St Maurice en France
Vendredi 12 décembre à Zermatt au Salewa Mountain Shop